Linterieur. Net : L’ONG CHILD’S FRIENDS GUINEA, existe depuis quand ? Parlez-nous de sa structure, de sa mission et son mode de fonctionnement !
Adonis Bioh kondiano : Merci pour cette première opportunité que vous m’offrez de parler de notre ONG CHILD’s FRIEND’s Guinea: les amis des enfants. Elle est une organisation humanitaire, fondée depuis Septembre 2014. Cette ONG a été créée par une équipe de jeunes économistes dont moi-même, je suis président fondateur avec un groupe de jeunes qui ont la même vision que moi, la même dynamique mais surtout qui ont aussi une vision plus large pour le bien-être des enfants de la république de Guinée. Notre ONG a pour mission principale, une mission d’approche tous les enfants pourraient acquérir des compétences et des capacités dans le cadre d’abord de la promotion de leurs devoirs ensuite de leurs droits parce que bien entendu, on ne peut pas parler du droit d’un enfant sans pourtant inculper d’abord la notion du devoir alors c’est ce que nous tentons de faire aujourd’hui et tout cela passe par l’éducation, la formation, la sensibilisation et la prise en compte de leur problématique. C’est-à-dire nous restons à leur écoute et nous servons éventuellement du pont entre ces enfants et leurs parents, entre la communauté et ces enfants pour répondre au présent mais surtout à la détresse de vie de tous les enfants mais surtout, ceux vivant dans les conditions difficiles.
Linterieur. Net : Votre ONG est-elle en partenariat avec d’autres ONG en Guinée ou ailleurs ?
Adonis Bioh kondiano : Bien entendu ! notre ONG depuis sa création en 2014 est à pieds d’œuvre pour répondre aux différentes violences, exactions que vivent des enfants au quotidien. Nous avons des ONG partenaires sur le terrain qui ont la même vision que la nôtre comme terre des hommes qui est une ONG Suisse, nous sommes en partenariat avec plan international Guinée, nous sommes en partenariat avec International médical, avec l’UNICEF Guinée on est également en contact avec des ONG en Guinée qui ont aussi la même vision que nous. On est aussi en contact avec le ministère de l’action sociale et de la promotion féminine et de l’enfance, la liste est très longue. Nous sommes en partenariat avec beaucoup ONG guinéennes et internationales qui œuvrent dans le même cadre que la nôtre.
Linterieur. Net : Qui est-ce qui finance vos activités ?
Adonis Bioh kondiano : Le financement lié par rapport à nos activités, nous sommes d’abord notre propre bailleur de fonds. Par qu’on s’est inscrits dans une dynamique de dire. Que même Si les autres doivent venir nous assister. Mais au sein de notre ONG et avec la vision que nous projetons pour l’avenir, il faut d’abord que l’engagement soit un engagement personnel. A ce titre, nous avons au sein de notre ONG des jeunes aussi qui font de mieux d’eux dans d’autres activités. Alors à travers nos cotisations et les dons que nous percevons auprès de certaines personnes ressources qui œuvrent dans l’ombre qui par moment, n’aimeraient même pas qu’on leur cite. Et ensuite il y a d’autres ONG internationales aussi qui nous viennent souvent au secours en fonction bien sûr de nos pertinences sur nos différentes activités sur le terrain.
Linterieur. Net : Quel genre de situations d’enfants que volez- vous en leur secours ?
Adonis Bioh kondiano : Notre ONG répondre aux détresses des enfants, des enfants démunis, des enfants malnutris, des enfants marginalisés et éventuellement ceux vivant en conflit avec la loi.
Linterieur. Net : Quels sont les défis que vous avez déjà réalisés ?
Adonis Bioh kondiano : Nous avons réalisé beaucoup de défis sur le terrain. D’ailleurs, Comme j’aime à le que dire la vie des enfants se réalise sur le terrain et non dans les bureaux. Donc notre première activité a consisté d’abord à faire une activité dans certaines écoles de Conakry pour interpeller les différents encadreurs d’écoles sur la problématique de la prise en compte des droits des enfants dans les écoles, ensuite nous sommes allés vers des hôpitaux pour aussi organiser des campagnes de sensibilisations après la période poste Ebola toujours, nous avons continué de matérialiser des pratiques et avec des mesures barrières pour dire aux professionnels de la santé que c’est bien d’œuvrer dans les hôpitaux, des centres de santé. Mais le plus important c’est de donner un cachet particulier à la vie des enfants, surtout des enfants malnutris dans certains hôpitaux qui par moment, l’Etat ne bouge pas pour prendre leur situation en main et nous en tant qu’ONG de protection des enfants on s’est dit que l’ère est vraiment primordiale pour répondre à toutes ces aspirations. Ensuite nous sommes allés vers d’autres écoles également pour organiser des panels d’échange avec des professionnels en charge de l’éducation pour discuter sur toutes les thématiques liées par rapport aux droits et devoirs, cette adéquation entre ces acteurs clés qui sont des acteurs en charge pour l’instruction de nos enfants dans les différentes écoles . Un des défis majeurs qu’on a aussi réalisé, cette activité des sensibilisations dans des sites d’exploitation miniers. Cette activité nous a permis d’aller dans plus de 25 sites d’exploitation miniers. Cette activité nous a permis de comprendre dans quelles conditions les enfants y vivent. Nous sommes allés dans certaines préfectures comme Pita , Dinguiraye, Siguiri, Faranah nous sommes allés même sur l’île de kito l’une des plus grandes îles de l’Afrique dans Boffa par qui, l’Etat ne s’intéresse plus pour voir dans quelles conditions ces enfants travaillent. Des sites d’exploitation du sel des sites comme celui de Simpaka ….Nous avons compris que ces enfants méritaient beaucoup plus d’attention au-delà du fait qu’ils mènent cette activité dans l’exploitation du sel ou dans le concassage des blocs de pierres ; ceux qui sont dans l’extraction du sable sur certains sites vers Dabola Par exemple où on a fait un tour et vers Kankan On est allé ceux qui sont dans la confection des briques on a vu aussi dans quelles conditions ces enfants vivent. Ensuite nous continuons toujours nos activités, elles sont nombreuses. On a aussi réussi à faire un tour des prisons, certaines prisons de la Guinée pour voir les enfants en conflit avec la loi : c’est-à-dire toute l’attention qu’ils méritaient pour voir un peu comment faire le plaidoyer et dans tout ce cycle on s’est rendu compte que les enfants méritent beaucoup plus d’attention. Un des défis majeurs c’est par rapport au cas Diaraye qui était en prison qui avait été enceintée par son tuteur donc on a mené beaucoup de plaidoyers auprès du ministère de la justice, auprès d’autres ONG partenaires comme les mêmes droits pour tous en connivence, nous avons fait le plaidoyer heureusement on a pu réussir ce parure de sortir la fille de la prison juste après, elle a accouché hors des veillons. Avec l’arrivée de la pandémie de la covid-19 aujourd’hui on a essayé d’octroyer aussi des kits hygiéniques dans certains marchés, par exemple le marché de Dapompa, de Matoto… pour toujours interpeller les pouvoirs publics dire oui ! que coronavirus est une situation très lamentable mais les enfants méritent mieux nous continuons toujours avec certaines batailles médiatiques dans beaucoup de sites d’informations, dans beaucoup de radios aussi pour faire passer nos messages de sensibilisation en cette période pandémique de la covid-19.
Linterieur. Net : Selon vous, qu’est-ce que la protection de l’enfance ?
Adonis Bioh kondiano : D’abord la protection en tant que telle regorge beaucoup plus d’aspects qui, aujourd’hui les gens mènent beaucoup aspects qui sont même dans le volet de la protection ne savent pas réellement, c’est-à-dire où il faut mettre la tête. La protection en tant que telle d’une façon globale aspire à une problématique qui tient compte des besoins réels des enfants. Et ces besoins sont d’abord d’ordre psycho-social il faut commencer par çà. Par ce qu’Il y a beaucoup de ménages aujourd’hui c’est ce que nous appelons dans notre jargon l’exploitation domestique des enfants. Cette problématique, il faut la prendre à bras le corps. Deuxième aspect c’est le volet éducation par ce que par moment certains parents pensent seulement scolariser un enfant c’est cela ! Mais le suivi et l’encadrement de cet enfant demeurent aussi une priorité majeure pour ces enfants-là . Un autre aspect qu’il ne faut pas occulter ce sont les cas de viol qui d’ailleurs la proportion prend l’ampleur une courbe très inquiétante dans notre pays on a fait récemment un tour vers le Fouta à Labé, à Pita , à Mamou on a discuté même avec certains leaders religieux qui, notre façon on s’est dit qu’ils ont aussi un devoir vis-à-vis de certains parents ou certaines communautés. Donc Il faut regorger ces aspects là les mettre dans un cercle réuni qui amènera beaucoup d’autres personnes à comprendre la protection c’est quoi ? Et sans pour autant occulter l’aspect le mariage précoce ce sont des aspects auxquels il faut beaucoup s’intéresser pour dire aux parents l’enfant qui est là aujourd’hui est le citoyen de demain, la relève de demain, il mérite beaucoup plus. C’est un volet sur lequel il faut accès beaucoup plus d’actions, beaucoup plus d’efforts afin que les enfants puissent vivre dans un environnement décent.
Linterieur. Net : Nous sommes au mois de juin, c’est le mois de l’enfant mais ç’a coïncidé cette année à une crise sanitaire covid-19, néanmoins quelles sont les activités que vous avez prévues de réaliser ?
Adonis Bioh kondiano : LA Guinée à l’instar des autres pays comme d’ailleurs chaque année, essaie d’organiser le mois de l’enfant juin consacré au mois de l’enfant ,nous en tant qu’ ONG de protection des enfants CHILD’S Friend’s Guinea déjà pas mal d’activités que nous avons prévues mais à cause des ressources financières limitées on était obligés carrément de mener la priorité des activités soit en cette période du covid-19, dans le cadre des sensibilisations et dans le cadre d’octroi de petites ressources que nous avons donc à l’affiche nous avons prévu trois activités majeures :la première activité, c’est une campagne de sensibilisation dans les médias . La deuxième activité c’est cette assistance aux communautés par rapport à l’octroi des kits hygiéniques et la troisième action est cette action qui consistera aussi à faire le suivi par rapport au respect de ces mesures hygiéniques. L e mardi 16 juin 2020 nous comptons aussi faire une bataille médiatique comme d’ailleurs vous le savez , c’est cette journée mondiale de l’enfant africain suite au massacre des enfants de Soweto en 1976 en Afrique du Sud et ce triste souvenir a amené donc beaucoup D’ONG, beaucoup d’institutions internationales à mettre cette occasion à profit pour dénoncer toutes les violences, toutes les exactions à l’encontre des enfants et nous également ce triste souvenir des 575 enfants tués dont 570 noirs. Cette situation continue aujourd’hui à choquer les consciences et nous aussi en Guinée étant donné que nous sommes vraiment au chevet de ces enfants ? nous tenterons de mettre cette occasion à profit pour dénoncer toutes les violences et les exactions à l’encontre des enfants ?Et à ce titre même, on a pu dresser un rapport synthèse dans lequel on a essayé d’énumérer quelques violences de janvier à juin des violences faites à l’encontre des enfants dans notre pays et je pense qu’on aura l’occasion d’ailleurs de mettre ce rapport à votre actif pour permettre en tant que média aussi toujours à vulgariser ces informations .
Linterieur. Net : Quelles sont les difficultés rencontrées le plus souvent sur le terrain ?
Adonis Bioh kondiano : La première difficulté c’est l’inertie de l’Etat, il ne se bouge pas c’est ce calme , son manque d’attention vis-à-vis des enfants. Nous nous considérons cà comme une difficulté majeure au sein de notre ONG. La deuxième difficulté, c’est la difficulté d’ordre financier aujourd’hui nous sommes confrontés à beaucoup de difficultés financières qui par le moment nous avons de très bons projets. De fait nous nous ne parvenons pas à obtenir toutes les ressources nécessaires cela demeure comme une difficulté majeure. L’autre difficulté par moment, c’est de voir l’incompréhension de certains parents à ne pas prendre la situation des enfants à deux mains. Mais nous, Ça nous donne toujours un coup de pousse ça nous donne toujours un nouvel élan cette situation dans laquelle nous sommes engagés méritera beaucoup plus des résultats et d’ailleurs à vrai dire malgré, ces difficultés nous continuerons à mener ce combat. C’est un combat sans relâche.
Linterieur. Net : Quels sont vos contacts à travers lesquels les bonnes volontés pourraient-elles vous joindre pour vous accompagner dans vos projets ?
Adonis Bioh kondiano : Nos actions sont d’ailleurs beaucoup présentes sur le terrain par rapport souvent aux SOS que nous lançons sur des cas difficiles que nous recevons. Récemment le cas d’un petit qu’on a voulu sauver mais très malheureusement qui est décédé, le petit Mohamed Bangoura du côté de Kobbaya qui souffrait d’une insuffisance rénales. Et voilà à travers nos numéros de téléphone, On a un numéro Orange Money également à travers lequel souvent nous communiquons. Voilà ! à travers ce numéro les bonnes volontés agissent. Et nous avons aussi un site d’informations, nous avons surtout une page Facebook qui est beaucoup suivie, donc à travers laquelle beaucoup de bonnes volontés nous contactent et tentent aussi de faire leur mieux possible. Ainsi pour les autres aussi nous avons une page Facebook CHILD’S FRIEND’S GUINEA et à travers également nos différents canaux d’informations ; notre page twitter aussi qui est beaucoup plus suivie. Les gens pourraient vraiment nous rencontrer à travers la visibilité de notre siège qui est juste en face de la Bonagui, commune de Matoto . D’autres personnes volontaires pourront nous assister par rapport au combat que nous menons pour la cause des enfants.
Linterieur. Net : votre message
Adonis Bioh kondiano : Mon premier mot c’est à l’encontre de monsieur le président de la république, lui qui est le papa de la nation, je l’invite comme j’aime à le dire toujours dans mes précédentes émissions qui, le père de la nation à créer un cadre d’échange avec toutes le ONG existant déjà dans le cadre de la promotion et de la protection des droits de l’enfant . Mon deuxième message c’est à l’endroit de madame la ministre de l’action sociale et de la promotion féminine de l’enfance, Hadja Mariama Sylla qui fait déjà beaucoup. Mais à travers cette interview également je l’invite à multiplier beaucoup plus d’actions, à avoir une oreille attentive à la situation de vie des enfants surtout les enfants qui vivent dans les rues comme vous le savez au niveau de Matoto ; au marché Niger, au niveau de Taouyah à prendre en considération la situation des enfants. Et le dernier mot c’est à l’encontre des parents je les dirais que mettre au monde c’est une très bonne chose, éduquer et encadrer c’est une noble exaltante mission. Et une mission à laquelle tout citoyen et tout parent est appelé vraiment à y faire face pour que les enfants d’aujourd’hui soient les citoyens de demain, la relève de la nation.
Propos recueillis par Aly Camara (+224) 623503585