AVIS A MANIFESTATION D'INTERET POUR LE RECRUTEMENT D'une firrne/ONG POUR LE DIAGNOSTIC ORGANISATIONNEL BASORATION DE GUIDE ET ATELIER DE VULGARISATION
Annonces

Recrutement d’une ONG pour l’extension des approches et outils de la budgétisation participative et du suivi-évaluation participatif dans quarante-deux (42) Collectivités Locales de la Région de la Basse Guinée

REPUBLIQUE DE GUINEE

Travail-justice– solidarité

Ministère DE L’ADMINISTRATION DU TERRITOIRE ET DE LA DECENTRALISATION

PROJET D’APPUI A LA GOUVERNANCE LOCALE (PAGL)

Financement Banque mondiale-IDA N°D445-GN

APPEL A MANIFESTATION D’INTERET

Recrutement d’une ONG pour l’extension des approches et outils de la budgétisation participative et du suivi-évaluation participatif dans quarante-deux (42) Collectivités Locales de la Région de la Basse Guinée.

  1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION

Dans le cadre de l’amélioration de la gouvernance et de l’amélioration du niveau de participation des populations dans le processus de développement local, le Programme d’Appui aux Communautés Villageoises (PACV), à la fin de sa seconde phase en 2014, s’est engagé à appuyer les communes rurales (CR) pour la mise en place des mécanismes d’engagement citoyen notamment la budgétisation participative (BP), le suivi-évaluation participatif (SEP) et les mécanismes de gestion des réclamations, impliquant l’ensemble des parties prenantes du développement local à la base. Pour y parvenir, des manuels de procédures et des outils ont été élaborés par des consultants spécialisés et testés dans 21 collectivités locales sélectionnées dont 3 par région administrative.

En 2015 et 2016, le processus d’expérimentation du SEP et BP a été poursuivi dans les 21 CR avec l’appui des ADL, SPD et ERA. Ces exercices d’expérimentation de la BP et du SEP ont connu un large soutien des autorités à tous les niveaux, des élus, des citoyens et autres acteurs. A ce jour, le départ d’appropriation de ces approches est fort encourageant et augure de bonne perspective quant à leur pérennisation. En 2017, l’expérimentation s’est poursuivie dans 35 communes rurales, cette fois avec les organismes d’appui au développement (OSC guinéennes spécialisées) en partenariat avec les services techniques, en vue d’une meilleure maitrise et d’une implémentation à grande échelle de ces nouvelles approches participatives du développement local.

En 2018, dans le cadre de la consolidation et l’institutionnalisation des deux approches, il a été prévu de mettre en place et de former au niveau de chacune des régions, une OSC locales et des équipes de formateurs (ADL et cadres des SPD), dans le domaine de l’implantation, de l’animation et du suivi de la fonctionnalité des mécanismes d’engagement citoyen (suivi-évaluation participatif et de budgétisation participative dans les CR).  Aussi, un mécanisme de gestion des réclamations a été initié et développé dans les 337 CLs du pays. Pour faciliter son opérationnalisation, un guide pratique a été élaboré par le projet et validé par la Banque mondiale. Au total, 297 formateurs comprenant les ADL des Communes Urbaines et les SPD, ont été formés au mécanisme de gestion des réclamations et outillés dans le but de l’implantation des Comités de Gestion des Réclamations.

A travers l’initiation de ces approches innovantes, une nouvelle dimension d’appui aux collectivités locales se met en place pour permettre d’assurer un meilleur accompagnement des communes et leurs partenaires dans la mise en œuvre des outils d’engagement citoyen et de prévention des conflits.

Dans le cadre de l’appui à l’opérationnalisation de l’Agence Nationale de Financement des Collectivités Locales (ANAFIC) et à la consolidation des acquis du PACV, le Gouvernement guinéen a négocié auprès de la Banque mondiale, le Projet de Gouvernance Locale (PAGL), pour 40 millions de dollars US. L’objectif de développement de ce Projet est d’améliorer les capacités des gouvernements locaux à gérer les ressources financières publiques de manière transparente et participative, et de contribuer à l’atténuation des conflits locaux. L’une des sous-composantes de ce Projet est dédiée entre autres, au soutien des opérations de mise à échelle et d’amélioration des outils d’engagement citoyen implémentés dans 168 collectivités locales dans le cadre du PACV3, en mettant l’accent sur les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) et l’inclusion sociale, notamment en ce qui concerne le genre, les jeunes, les personnes âgées et les personnes handicapées.

C’est dans un double contexte de consolidation des acquis et de mise à l’échelle des mécanismes d’engagement citoyen que la Direction générale de l’ANAFIC, dans le cadre de l’exécution du Projet d’Appui à la Gouvernance Locale (PAGL), préconise durant cette phase, s’attacher les services d’une ONG locale pour l’accompagnement des communes ciblées dans leur processus d’implémentation des mécanismes du suivi-évaluation participatif et de la budgétisation participative.

  1. OBJECTIFS SPECIFIQUES POURSUIVIS :

L’objectif poursuivi par le Projet est de promouvoir la gouvernance locale et l’engagement citoyen dans les collectivités locales guinéennes. De façon spécifique, il s’agira de contribuer, à travers des approches innovantes et des outils d’engagement citoyen notamment le suivi-évaluation participatif (SEP) et la budgétisation participative (BP), à: (i) l’amélioration de la participation citoyenne aux processus de planification locale et budgétaire, (ii) renforcement des capacités locales en matière de mobilisation et de gestion des ressources financières et, (iii) raffermir le pouvoir de contrôle des citoyens sur les programmes et actions mis en place par les gouvernements locaux  et leur participation aux processus de prise de décisions en vue de l’amélioration de la qualité des services rendus et des modes d’intervention.

  1. ETENDUE DE LA MISSION ET MODES OPERATOIRES 

L’ONG opératrice travaillera en étroite collaboration avec le Service Régional de l’ANAFIC, les Services déconcentrés de l’Etat aux niveaux régional, Préfectoral et communal, les agents de développement local (ADL) des collectivités locales ciblées et les autres acteurs locaux (élus et leur staff, société civile, population), afin de les amener à interagir de façon à atteindre les objectifs organisationnels liés à la mise en œuvre des outils d’engagement citoyen. Au niveau supra, l’ONG travaillera avec les Responsables techniques de l’ANAFIC (le responsable du suivi-évaluation, le responsable technique des opérations, le responsable de la formation, le responsable des sauvegardes, l’Agent de Supervision des mécanismes d’engagement citoyen et du système d’alerte précoce et de réponses et l’Agent régional de suivi du Mec et du SAPR), dont le rôle est de renforcer les capacités d’intervention de l’ONG opératrice, de veiller à l’assurance qualité dans le processus de mise en œuvre des activités à exécuter et de soutenir la mise en place et l’opérationnalisation d’un cadre de concertation.

Sur le plan opérationnel, la mission de l’ONG opératrice s’étendra principalement sur 42 collectivités locales de la Basse Guinée dont :

  • 19 communes rurales (n’ayant pas encore implémenté le SEP et la BP) et les 5 communes urbaines (déjà couvertes) de la région de Kindia et ;
  • 13 communes rurales (n’ayant pas encore implémenté le SEP et la BP) et les 5 communes urbaines (déjà couvertes) de la région de Boké

Les services de l’ONG opératrice seront sollicités auprès des collectivités locales ciblées pour assurer :

  • l’appui à la consolidation des approches et outils du SEP et de la BP dans les 10 communes urbaines de la Basse Guinée (5 à Boké et 5 à Kindia) et ;
  • l’appui à la mise en place et à l’opérationnalisation des approches de la BP et du SEP dans les 32 communes rurales de la Basse Guinée (19 dans Kindia et 13 dans Boké),n’ayant pas encore implémenté le SEP et la BP.
  • Dispositions opérationnelles spécifiques aux 10 Communes urbaines de la Basse Guinée

Pour les dix (10) communes urbaines de la Basse Guinée, les activités de l’ONG opératrice s’effectueront en deux (2) phases à savoir : i) la phase de relance des mécanismes du SEP et de la BP et, ii) la phase de consolidation/implémentation.

  • Phase de relance des processus du SEP et de la BP

 La phase de relance, qui durera au maximum un (1) mois.  Elle permettra de :

  1. partager avec les acteurs, des informations sur les résultats déjà capitalisés lors des premières expériences et faire le point sur la mise en œuvre des actions qui ont été entreprises ;
  2. repréciser les territoires d’intervention et les résultats attendus;
  3. proposer des points d’amélioration du processus de budgétisation participative et du suivi-évaluation participatif ;
  4. relever les faiblesses et renforcer les capacités d’intervention des acteurs ;
  5. relever les complémentarités et proposer des points d’amélioration sur les relations fonctionnelles entre les acteurs, l’organisation des activités et la communication ;
  6. élaborer et valider de façon consensuelle les plans d’actions de mise en œuvre des activités engagées en 2020 ;
  7. élaborer valider de manière consensuelle, la feuille de route avec les autres parties prenantes (SRA, préfectures et CR), pour la suite des étapes à réaliser et ;
  8. organiser des réunions ou assemblées d’information et de sensibilisation dans les districts pour la continuation des activités.

Cette phase qui concerne principalement les dix (10) communes urbaines des régions de Kindia et Boké, se déroulera en trois (3) étapes à savoir :

L’organisation de la réunion de cadrage 

La réunion de cadrage (d’une journée) sera organisée au niveau du chef-lieu de la région administrative, sous les auspices du Service régional de l’ANAFIC, en étroite collaboration avec l’ONG opératrice. Elle réunira tous les intermédiaires techniques (les services techniques déconcentrés de la région et des préfectures concernées (SERACCO et SPD).

L’objectif de cette rencontre est de : (i) présenter les principaux résultats en matière du SEP et BP,  l’état d’exécution des plans d’actions, les principaux enseignements et les contraintes rencontrées au cours de l’années 2019, (ii) harmoniser les points de vue sur les améliorations techniques et organisationnelles apportées aux mécanismes d’engagement citoyen, (iii) recueillir les différentes préoccupations et de définir les articulations et contours du nouveau cadre de partenariat et, (iv) partager et validé la feuille de route établi par l’ONG opératrice.

L’organisation d’un atelier – bilan au niveau des communes urbaines

 Un atelier – bilan sera organisé par l’ONG opératrice en partenariat avec les différents SPD (pendant 2 jours) dans chacune des communes urbaines concernées de la région.  Elle permettra à l’ONG opératrice : (i) d’échanger avec les élus, le staff de la commune, les comités concernés (COSEP et COPIL), ADL, société civile, population et les autres partenaires de la commune sur les principaux résultats obtenus et l’état d’exécution des plans d’actions de la commune en termes de SEP et BP,  les principaux enseignements et les contraintes rencontrées au cours de l’années 2019, (ii) de recueillir les différentes préoccupations et de définir les articulations et contours du nouveau cadre de partenariat et, (iii) de partager et validé la feuille de route établi par l’ONG opératrice.

Organisation d’une session extraordinaire du conseil communal élargie aux parties prenantes du SEP et BP

L’atelier bilan débouchera à l’organisation d’une session du conseil communal pour discuter de la performance des comités locaux (COSEP et COPIL) et examiner les conditions dans lesquelles ils ont évolué sur le terrain. L’Objectif visé est de procéder à une restructuration de ces comités et de prendre des mesures endogènes pour leur redynamisation et leur opérationnalité.

L’organisation d’une session de remise à niveau :

Au cours de cette session (3 jours par commune), il s’agira dans un premier temps de partager les objectifs, les approches et les outils d’engagement citoyen, de recueillir les préoccupations des membres du COSEP et COPIL et d’harmoniser les points de vue sur les améliorations techniques et organisationnelles apportés aux mécanismes d’engagement citoyen. Dans un deuxième temps, l’ONG mettra à profit la session pour procéder à une remise à niveau des organes locaux de gestion mis en place notamment le Comité de Suivi-Evaluation Participatif (COSEP) et le Comité de Pilotage de la budgétisation participative (COPIL).

  • Phase de consolidation/d’implémentation du SEP et de la BP

Cette phase s’exécutera sur environ onze (11) mois. Elle couvrira la mise en œuvre de plusieurs activités liées aux processus d’exécution du SEP et de la BP dont les principales seront :

  • L’appui à la mise en place et à l’appropriation par les gouvernements locaux, d’une approche de planification opérationnelle et de suivi-évaluation des activités ;
  • L’accompagnement des Communes urbaines pour la finalisation du processus d’implémentation des approches de budgétisation participative et du suivi-évaluation participatif, entamé au compte de l’exercice en 2019 ;
  • L’appui aux Communes urbaines dans le lancement et la mise en œuvre du processus d’implémentation des approches de budgétisation participative et du suivi-évaluation participatif, pour le compte de l’exercice en 2020 ;
  • La mise en œuvre des actions de dissémination des bonnes pratiques de redevabilité des élus, de participation et de contrôle citoyen des actions communales, à travers l’organisation des séances d’échange entre les collectivités locales (benchmarking) ;
  • L’accompagnement des Communes urbaines ciblées dans le processus d’élaboration, de mise en œuvre et de suivi des plans d’actions issus des foras et des sessions de la budgétisation et du suivi-évaluation participatifs ;
  • L’accompagnement des communes urbaines ciblées dans l’identification et la mise en place des approches stratégiques adaptées de mobilisation et de gestion participative des ressources financières ;
  • L’accompagnement des communes urbaines ciblées dans la préparation des plans d’action qui prennent en compte des mesures endogènes correctives identifiées à l’issue des sessions du SEP et la mise en place des approches stratégiques adaptées pour leur mise en œuvre ;
  • L’appui à l’appropriation par les acteurs locaux, des procédures et outils de suivi des activités et de la fonctionnalité des cadres de concertation institués pour la collecte, la consolidation et la diffusion des données ;
  • L’appui à la mise en place et l’opérationnalisation d’un cadre de concertation local et de partage ;
  • L’élaboration et la mise en exécution d’un plan de formation des acteurs locaux (conseils communaux, comités locaux, société civile et services des sous-préfectures) sur les principales thématiques suivantes :
  • le suivi-évaluation participatif;
  • le processus de budgétisation participative ;
  • les techniques de lecture et d’analyse du budget communal ;
  • la planification opérationnelle et suivi-évaluation ;
  • la bonne gouvernance et;
  • autres approches et outils ou mécanisme d’engagement citoyen (EC)
  • L’appui à l’implémentation des plans de communication des Communes urbaines ciblées.
  • Dispositions opérationnelles spécifiques pour les 32 Communes rurales à couvrir nouvellement dans les régions de Boké et Kindia

Pour les 32 communes rurales (CR) ciblées des deux régions (n’ayant pas encore implémenté le SEP et la BP), les premières activités de l’ONG opératrice seront consacrées à l’initiation des parties prenantes aux approches d’engagement citoyen au niveau des communes rurales ciblées et leur appui à l’implantation des dispositifs de budgétisation et de suivi-évaluation participatif d’une part et, à l’accompagnement de ces communes dans le processus d’opérationnalisation de ces mécanismes et outils institués d’autre part.

Pour cette deuxième catégorie de collectivités locales, l’intervention de l’ONG opératrice sera également modulée en deux phases : i) l’appui à la mise en place et à l’appropriation par les acteurs locaux des mécanismes et outils d’engagement et de gouvernance citoyenne et ; ii) l’accompagnement du processus d’implémentation du SEP et de la BP.

  • L’appui à la mise en place et à l’appropriation par les acteurs locaux, des mécanismes et outils d’engagement et de gouvernance citoyen (SEP et BP)

En ce qui concerne les 42 collectivités locales, l’initiation des acteurs locaux et l’appui à l’implantation des mécanismes et outils d’engagement et de gouvernance citoyen (SEP et BP) durera 2 mois. Elle s’exécutera en plusieurs étapes que sont :

L’organisation de la réunion de cadrage

Dans les deux zones d’intervention, les activités de l’ONG opératrice débuteront par l’organisation des réunions de cadrage avec les autorités régionales et les services techniques déconcentrés en vue de définir les articulations et les contours du partenariat avec les ADL et les cadres des SPD et de partager la feuille de route qui sera établie par l’ONG opératrice.

Prise de contact avec les acteurs locaux des communes ciblées

L’ONG opératrice effectuera en seconde étape des prises de contact avec les différents acteurs locaux (élus, services sous-préfectoraux, société civile) et partenaires locaux des communes rurales ciblées, à l’effet de partager et harmoniser les points de vue sur les objectifs, les approches et les outils d’engagement citoyen, de recueillir leurs préoccupations et d’obtenir leur adhésion à l’initiative de mise en place des mécanismes et outils d’engagement citoyen.

Cette étape sera mise à profit par l’ONG opératrice, en partenariat avec les équipes d’ADL et cadres des SPD, de soumettre la feuille de route chronogramme d’exécution aux responsables locaux en vue de sa validation.

Organisation de session du conseil communal

Suite à leur adhésion, les communes mettront en place les différents comités notamment le comité du suivi-évaluation (COSEP) et comité de pilotage du budget participatif (COPIL), lors d’une session du conseil communal qui sera convoquée à cet effet. La session sera sanctionnée par un acte du conseil qui établira la mise en place effective de ces comités.

Organisation de session de formation des membres des comités

Après la mise en place des différents comités, l’ONG opératrice procédera à la formation de leurs membres ainsi que ceux des conseils communaux, des services déconcentrés des sous-préfectures. Les formations concerneront les principales thématiques suivantes :

  • L’engagement citoyen, approches et outils
  • le processus du suivi-évaluation participatif;
  • le processus de budgétisation participative ;

Ce processus de formation sera bouclé par : (i) l’organisation en faveur des collectivités locales ciblées, de sessions d’échange d’expérience « benchmarking » avec les pairs ayant des expériences avérées en matière d’implémentation des outils d’engagement citoyen.

  • L’accompagnement du processus d’implémentation du SEP et de la BP dans les 32 Communes rurales des régions de Kindia et Boké

L’accompagnement des 42 communes dans le processus d’implémentation du SEP et BP s’exécutera sur environ 10 mois. Elle couvrira principalement les activités suivantes :

  • L’appui à la mise en œuvre du processus du budget participatif : identification des investissements, organisation des fora, conception du budget, lecture du budget, techniques d’identification des nouvelles ressources fiscales, bonne gouvernance, suivi-évaluation participatif du budget communal ;
  • L’appui à la mise en œuvre du processus de suivi-évaluation participatif : identification/formulation des éléments du cadre visuel (domaines à évaluer, but de l’évaluation, objectifs de l’évaluation, focus group), évaluation participative, consolidation des données (résultats) et résumé, restitution, dissémination et communication des conclusions ;
  • L’accompagnement des communes ciblées dans l’identification et la mise en place des approches stratégiques adaptées de mobilisation et de gestion participative des ressources financières ;
  • L’accompagnement des communes ciblées dans la préparation des plans d’action qui prennent en compte des mesures endogènes correctives identifiées à l’issue des sessions du SEP et la mise en place des approches stratégiques adaptées pour leur mise en œuvre ;
  • Le soutien des activités d’information et communication ;
  • L’animation technique des cadres locaux de concertation autour des mécanismes d’engagement citoyen.
  • L’élaboration et mise en exécution d’un plan de formation des acteurs locaux (conseils communaux, comités locaux, société civile et services des sous-préfectures) sur les principales thématiques suivantes :
  • le processus d’élaboration du budget, la structure du budget
    • les techniques de lecture du budget ;
    • les techniques d’identification des nouvelles ressources fiscales ;
    • la planification opérationnelle et suivi-évaluation ;
    • la bonne gouvernance et ;
    • les autres approches et outils ou mécanisme d’engagement citoyen

L’ONG opératrice assurera également la promotion d’autres approches et outils du Contrôle citoyen de l’action publique ou d’engagement citoyen dont elle a l’expertise, des actions de développement de la culture et de gouvernance citoyenne des élus (redevabilité, respect des lois, équité, transparence…) et de la participation citoyenne aux activités communales (planification, mobilisation des ressources, exécution et suivi-évaluation des activités communales).

  • Dispositions organisationnelles des activités d’accompagnement des collectivités locales

Le succès escompté dans le cadre de l’appropriation par les collectivités locales de ces nouvelles approches innovantes dépendra des efforts qui seront consacrés par les parties prenantes (ANAFIC, Services centraux et déconcentrés du MATD, collectivités locales et ONG opératrice), dans l’harmonisation des procédures et le suivi de leur mise en œuvre, la mise en cohérence des activités, la supervision sur le terrain, l’appui a mise en place et l’animation des cadres de concertation opérationnels aux différents niveaux (préfectoral, régional ) ainsi que l’accompagnement financier substantiel des collectivités locales dans la mobilisation sociale et l’exécution de leurs plans d’actions.

  • Coordination et supervision des activités

La coordination de l’ensemble des opérations est assurée par l’ANAFIC en partenariat avec la Direction nationale du développement Local. Un comité technique d’orientation est mis en place pour discuter des aspects stratégiques, techniques et organisationnels des mécanismes d’engagement citoyens mis en place dans les collectivités locales.

La supervision technique directe est assurée par l’Agent de supervision de l’ANAFIC et le suivi de la mise en œuvre des activités sera assuré par l’Agent de suivi des mécanismes d’engagement citoyen au niveau régional, en partenariat avec les SPD/STD. En outre, Ils appuieront la mise en place l’opérationnalisation des cadres de concertation régionaux et préfectoraux notamment le Comités Technique d’Orientation (CTO).

Au niveau régional, un CTO est également mis en place. Son rôle est de faire le point de façon périodique sur l’état d’avancement des activités et de procéder à l’évaluation des résultats atteints, et à l’analyse des contraintes en vue d’une recherche de solutions appropriées. Elle est composée des cadres du service régional de l’ANAFIC, ceux des ONG et des services techniques déconcentrés au niveau régional.

Le PAGL prendra en charge, les frais de fonctionnement des équipements qu’il mettra à la disposition des Agents de suivi, des ADL et Services préfectoraux de Développement des préfectures concernées. La prise en charge des SPD se fera sur la base des Plans d’actions opérationnels qui seront élaborés par ceux-ci.

  • Suivi-Evaluation des activités :

Le suivi-évaluation des activités à réaliser s’inscrit dans le dispositif national prévu au titre de PAGL pour lequel un manuel de procédures a été élaboré. Il sera assuré par l’ONG opératrice qui élaborera, sur la base d’un canevas et, transmettra à la fin de chaque trimestriel, le rapport d’exécution consolidé au service régional de l’ANAFIC et à la Direction générale.

La Cellule suivi-évaluation de l’ANAFIC assurera le suivi-évaluation des résultats obtenus sur le terrain. Quatre (4) rapports de suivi-évaluation, soit un par trimestre, seront présentés au Comité Technique d’Orientation (au niveau régional) par les agents de suivi. Les rapports de suivi-évaluation s’intéresseront à la fois aux résultats de premier (produits à livrer liés l’exécution des activités) et les ceux de second niveau (effets directs liés à la mise en œuvre des approches introduites).

  • Maitrise d’ouvrage

La Maîtrise d’Ouvrage du processus dans chaque commune sera menée sous sa responsabilité directe avec l’appui technique pour la mise en œuvre de l’ONG opératrice. A ce titre, elles seront responsables du processus d’élaboration participative de leurs budgets, du processus de suivi-évaluation des activités communales et des services publics, de la programmation et de la mise en œuvre des investissements annuels, ainsi que de la mise en œuvre des plans d’actions issus du processus SEP et BP.

  • Maitrise d’œuvre

Dans le cadre de l’encadrement technique des opérations sur le terrain, l’ONG apportera l’expertise et l’appui conseil nécessaire aux équipes d’ADL et SPD des préfectures couvertes pour permettre à celles-ci d’assurer un accompagnement de qualités aux communes.

La mise en œuvre des activités d‘accompagnement directe/d’appui ponctuels dans les 42 collectivités locales sera assurée par l’ONG opératrice. A cet effet, l’ONG opératrice mettra en place une équipe composée d’un chargé de projet, d’un spécialiste en formation. Cette équipe s’appuiera sur trente-deux (32) Animateurs (trices) communaux, qui seront recrutés et payés par elle.

Le Chargé de projet : est le représentant de l’ONG opératrice sur le terrain et assure l’interface auprès des autorités administratives et autorités locales de la zone d’intervention. Il a pour mandat général de veiller au respect des engagements contractuels et à la bonne exécution de la mission confiée à l’ONG opératrice.  Il veillera plus particulièrement à la mise en œuvre des activités contractuelles et à l’atteinte des résultats escomptés. Il assurera le suivi des activités sur le terrain notamment par des missions ponctuelles selon une période à déterminer.

Le Spécialiste en formation : est le responsable de la préparation, du suivi, de l’évaluation des formations et du rapportage. Il est chargé des formations des acteurs locaux impliqués dans le processus de budgétisation participative et du suivi-évaluation participatif et tout autre domaine qui intéresse les acteurs et dont il a les compétences. 

Les Animateurs (trices) : ils/elles seront mis (es) à la disposition de chaque collectivité locale pour assurer l’accompagnement technique de celle-ci dans toutes les étapes du déroulement processus d’implémentation du processus de budgétisation participative et du suivi-évaluation participatif sur le terrain. Les animateurs (trices) : travailleront en partenariat direct avec les Agents de Développement Local (ADL) et les services techniques déconcentrés au niveau préfectoral et sous-préfectoral.

  • Concertation au niveau local

L’ONG opératrice appuiera la mise en place en place et l’opérationnalisation des cadres locaux de concertation au niveau des communes. Ces cadres de concertation se pencheront entre autres sur les activités de mise en œuvre des mécanismes d’engagement citoyen (MEC) et évaluera les résultats atteints, analyseront les contraintes et proposeront à l’exécutif des solutions appropriées.

  • Communication et gestion du savoir

L’ONG appuiera les Communes dans l’élaboration de la stratégie et du plan de communication des communes et apportera un soutien technique à la dissémination des résultats issus des MEC aux différents niveaux opérationnels. En outre, l’ONG apportera son expertise dans la mise en place d’un système opérationnel d’information et d’archivage.

  • Rapportage

L’ONG s’accordera avec le service suivi-évaluation de l’ANAFIC sur les outils, les procédures de collecte et de traitement des données ainsi que le canevas type des rapports d’activités.  Les informations à remonter prendront en compte l’ensemble les préoccupations des parties prenantes (ANAFIC, MATD, départements sectoriels et partenaires techniques et financiers).

  1. MANDAT DE L’ONG OPERATRICE :

L’ONG opératrice dans l’exécution de sa prestation devra :

  • Agir à titre d’agence d’accompagnement auprès des collectivités ciblées pour l’implémentation du processus de budgétisation et du suivi-évaluation participatif ;
  • Elaborer une feuille de route pour la conduite des opérations et un plan de renforcement des capacités des animateurs et les autres Acteurs locaux ;
  • Mettre à la disposition des Collectivités locales ciblées, une équipe d’encadrement composée d’un chargé de projet, d’un Spécialiste en formation et de trente-deux (32 Animateurs (trices) communaux (20 pour la région administrative de Kindia et 12 pour la région administrative de Boké) ;
  • Apporter l’expertise et l’appui conseil nécessaire aux animateurs (trices) pour permettre à ceux-ci/(celles-ci) d’apporter un accompagnement de qualité aux collectivités locales;
  • Assurer la formation des membres des structures locales chargées d’animer les dispositifs du SEP et BP et leur opérationnalisation technique ;
  • Assurer la démultiplication des formations reçues à l’endroit des acteurs locaux (élus, société civile, services techniques, etc) des collectivités ciblées ;
  • Participer aux réunions des Comités Techniques d’Orientation (niveau régional et au besoin au niveau national) et assurer la diffusion et la mise en œuvre des recommandations ;
  • Collaborer étroitement avec les Services Régionaux de l’ANAFIC de Kindia et Boké, l’Agent de supervision et les Agents régionaux de suivi des MEC et SAPR, les Agents de Développement Local (ADL), les cadres des services techniques déconcentrés et autres intervenants dans les Collectivités locales (projets/programmes, sociétés privées, groupements/associations locales) dans le cadre de la mise en œuvre de leurs activités ;
  • Assurer la supervision des activités des animateurs sur le terrain et participer aux missions de supervision organisées par les structures du projet et autres structures partenaires ;
  • Assurer la consolidation des mécanismes d’engagement citoyen dans les collectivités tout en fournissant, si nécessaire, d’autres services fondés sur les expériences spécifiques de l’ONG en la matière ;
  • Assurer la mise en œuvre des activités de sensibilisation pour renforcer la mobilisation sociale en faveur des opérations du processus SEP et BP, l’engagement et l’appropriation communautaire en matière d’adoption des mécanismes d’engagement citoyen ;
  • Elaborer des plans d’actions et assurer la mise en œuvre des activités qui y sont inscrites ;
  • Contribuer à la collecte des données auprès des collectivités locales et leurs structures de gestion et à leur transmission et diffusion aux différents niveaux ;
  • Assurer l’appui à la mise en œuvre des plans locaux de communication des résultats issus des différents processus d’EC et la diffusion des compte rendus des sessions trimestrielles du SEP et BP.
  • Veiller à la mise en œuvre effective des plans de retour des acteurs après leurs leur formation
  • Assurer la facilitation des ateliers (atelier bilan annuel, rencontres d’échange périodique, assemblées générales,)
  • Elaborer les rapports techniques trimestriels d’activités ; 
  • Accompagner les collectivités ciblées dans le processus d’élaboration et d’application de leurs chartes éthiques
  • PROFIL DE L’ONG OPERATRICE 
  • La mission sera confiée à une Organisation Non Gouvernementale (ONG) nationale qui évolue dans le domaine de la mobilisation sociale, l’animation communautaire, la gouvernance des ressources financières des communes, l’appui à l’organisation/accompagnement de la SC, l’engagement citoyen, le suivi évaluation.
  • Avoir une expérience d’au moins 10 ans dans le domaine de renforcement de capacité des adultes ;
  • Avoir réaliser au moins trois (3) missions similaires dans le développement participatif et décentralisé (planification locale, gestion communale, animation communautaire, gouvernance des ressources financières des communes, appui à l’organisation/accompagnement de la société civile, mobilisation sociale et engagement citoyen, suivi-évaluation participatif,)
  • Avoir un siège identifiable et fonctionnel dans la région, jouir d’une bonne réputation et avoir des preuves d’une une bonne connaissance du milieu d’intervention (connaissance du contexte socio-culturel des communes ciblées) depuis 5 ans.

Pour l’exécution de cette mission, l’ONG doit disposer d’un minimum du personnel requis : Un (01) Chef de projet, un (01) chargé de la formation et trente -deux (32) Animateurs (trices) communautaires. Le profil du personnel clé de l’ONG est décrit ci-dessous :

  1. Le Chargé de Projet :
  2. Titulaire d’un diplôme Bac+4 au minimum en sociologie, agroéconomie, géographie en planification organisationnelle, en développement communautaire ou tout d’autres diplômes équivalents ;
  3. Avoir au moins 5 ans d’expériences en coordination des activités et en animation communautaire ;
  4. Avoir réaliser au moins trois (03) missions en qualité de chef de projet/Directeur de mission dans le développement participatif et décentralisé (planification locale, animation communale, engagement citoyen, suivi-évaluation participatif,)
  5. Avoir une bonne capacité de communication et de l’andragogie
  6. Avoir une bonne maitrise des langues locales du territoire de la région.
  • Le Chargé de formation :
  • Titulaire d’un diplôme Bac+4 au minimum en sociologie, agroéconomie, géographie en planification organisationnel, en développement communautaire ou tout d’autres diplômes équivalents ;
  • Avoir au moins 5 ans d’expériences dans le domaine de renforcement des adultes et en animation communautaire ;
  • Avoir réaliser au moins trois (03) missions en qualité de chargé de formation dans le développement participatif et décentralisé (planification locale, animation communale, engagement citoyen, suivi-évaluation participatif,)
  • Avoir une bonne capacité de communication et des approches andragogique/pédagogique.
  • Avoir une bonne maitrise des langues locales du territoire de la région.
  • Les animateurs (trices):
  • Titulaire d’un diplôme Bac+3 au minimum en sociologie, agroéconomie, géographie en planification organisationnel, en développement communautaire ou tout d’autres diplômes équivalents ;
  • Avoir au moins 2 ans d’expériences dans le domaine de renforcement des adultes et de l’animation communautaire ;
  • Avoir réaliser au moins deux (02) missions en qualité d’animateur(trice) des organisations auprès des collectivités locales dans le domaine de développement participatif et décentralisé.
  • Avoir une bonne capacité de communication et des approches andragogique/pédagogique.
  • Avoir une bonne maitrise des langues locales du territoire de la région.
  • DUREE DE LA MISSION

La durée de la mission est au maximum d’une année, avec une possibilité de renouvellement qui sera établie après une évaluation des prestations fournies.

  • METHODE DE SELECTION 

L’ONG sera sélectionnée suivant la méthode de Sélection Fondée sur la Qualité (SFQ) définie dans le Règlement de Passation des Marchés pour les Emprunteurs de la Banque mondiale de Juillet 2016 révisé en Novembre 2017 et Août 2018.

  • LISTE DES COMMUNES A COUVRIR EN BASSEGUINEE
REGION DE KINDIA REGION DE BOKE
Préfecture de Télémélé Préfecture de Boffa
Bourouwal, Gougoudjè, Koba, Kollet, Konsotamy, Missira, Sogolon, Télimélé centre, Thionthian Boffa-centre, Koba, Lisso, Tamita
Préfecture de Dubréka Préfecture de Boké
Dubréka-centre, Ouassou, Tanènè Boké-Centre, Dabiss, Kanfarandé, Sansalé
Préfecture de Kindia Préfecture de Fria
Bangouyah, Kindia centre, Mambiya, Molota, Samayah Fria-Centre
Préfecture de Forécariah Préfecture de Gaoual
Benty, Forécaréah Centre, Kakossa, Kalia Moussaya, Sikhourou Foulamory, Gaoual-Centre, Kakony, Malanta, Wendou M’bour
Préfecture de Coyah Préfecture de Koundara
Coyah centre Guingan, Koundara-Centre, Tèrmèssè, Youkounkoun 
  1. INFORMATION ET DEPOT DES CANDIDATURES

Les manifestations d’intérêts devront être déposées à l’adresse mentionnée ci-dessous, sous pli fermé au plus tard le Mercredi, le 15 Juillet 2020 à 12 heures 30mn à l’adresse mentionnée ci-dessous et aux heures suivantes.

Direction Générale de L’Agence Nationale de Financement des Collectivités Locales-ANAFIC

     sise au Quartier Ratoma à l’entrée de Mariador Palace-Conakry

Tél : 629 00 85 49/629 00 85 85

Du lundi au jeudi : de 9 heures à 16 heures 30 minutes

Le vendredi : de 9 heures à 13 heures.

Email : mnabe@anafic.org.gn copie aatoure@anafic.org.gn ; m.toure@anafic.org.gn ; aconde@anafic.org.gn; ansoupacv@yahoo.fr  

Avec uniquement la mention « RECRUTEMENT D’UNE ONG OPERATRICE BASSE GUINEE POUR LA BP ET LE SEP »

Conakry, le 26 Juin 2020

Le Directeur Général

Mr. Alhassane Aminata TOURE