Politique

Cellou fait des révélations: « Alpha veut commettre son crime sans témoins… »

MAMOU-Empêché d’arriver à Kankan où il était attendu pour faire sa campagne hier dimanche, Cellou Dalein Diallo a brisé le silence ce lundi 12 octobre. L’opposant n’est pas passé par quatre chemins. Pour lui, le responsable de tout ce qui est arrivé, n’a qu’un seul nom : Alpha Condé. Au cours d’une conférence de presse animé à Mamou, le leader de l’UFDG est aussi revenu sur le contenu de ses échanges avec la communauté internationale aujourd’hui.

«Vous savez, Alpha Condé a exclu l’OIF, (organisation internationale de la francophonie), l’Union européenne et les Nations-Unies du processus électoral. Or, ces trois organisations depuis 2010 ont toujours accompagné notre pays lors des trois dernières élections. Vous allez me demander pourquoi ? C’est parce qu’il veut commettre des crimes sans témoins. Pour l’organisation de ces élections, ces institutions disposent du financement, elles sont prêtes à envoyer des missions d’observation. Mais Alpha ne veut pas. Il estime que la Guinée est mure, et qu’elle est indépendante depuis maintenant 60 ans, et que la CEDEAO lui suffira aussi bien pour l’audit du fichier, que pour le financement et l’observation électorale. Donc il prépare son hold-up. Parce que vous vous souviendrez, en 2013, lors des législatives passées, il avait une forte mission d’assistance technique à la CENI, une mission d’observation électorale qui ont empêché beaucoup d’irrégularités.

La mission d’observation électorale, vous vous souvenez de ce qui s’est passé à Matoto et Kaloum. Les observateurs ont passé la nuit devant la CACV, pour empêcher la substitution des PV à laquelle voulaient se livrer les gens du RPG. Finalement, si on a pu sauver le député uninominal de Kaloum de l’UFR que je soutenais, c’était parce que la commission s’était battue pour la vérité des urnes et la sincérité du scrutin.

Donc après ça, Alpha a dit qu’il ne veut plus de l’Union européenne à ses élections. Parce qu’elle l’empêche de faire ce qu’il veut. L’Union européenne, les nations-unies en ont des ressources pour soutenir ces élections. Mais il dit qu’il n’en veut pas. Donc il ne faut pas s’attendre à la communauté internationale parce qu’elle n’intervient que si elle est sollicitée. Maintenant on va se contenter de la CEDEAO en espérant que celle-ci enverra des experts qui ne manqueront pas l’occasion de relever des irrégularités ou des anomalies », a-t-il dit.  

Cellou Dalein Diallo est aussi revenu sur sa « mésaventure » et des violences à Kankan dont ses militants ont été victimes ces dernières 24 heures. Il accuse le pouvoir d’avoir tout orchestré.

« Lorsque nous avons pris la route de Kankan, nous avons ensemble trouvé ces jeunes, avec des troncs d’arbres et ce véhicule qui était à travers, et qui nous ont barrés la route. Ce que vous ne savez pas, c’est que j’ai rencontré le secrétaire général de la fédération RPG avec qui j’ai essayé de discuter pour obtenir la levée du barrage et que nous puissions continuer notre chemin. Il dit que ces jeunes, il ne les contrôle pas, et que c’est des jeunes qui sont venus à Kankan avec la mission et les moyens de bloquer notre cortège.

J’ai dû prendre une décision difficile: celle de rebrousser chemin. Je ne voulais pas d’affrontements à cet endroit. Je ne voulais pas de confrontation. Si vous avez noté, les jeunes étaient excités, ils devenaient de plus en plus nombreux. Ce n’est pas la peur, lorsque nous étions arrivés, avec mes hommes, on aurait pu forcer le barrage et passer. Mais je savais que sur toute la route, j’avais des informations que sur toute la route, des barrages étaient érigés pour m’empêcher d’arriver dans la cité hospitalière de Kankan», révèle le candidat de l’UFDG.

Cellou Dalein ajoute qu’il était pressé de rencontrer ses militants et sympathisants de Kankan avec lesqules il a pris des engagements pour la région.

Africaguinée