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Kindia : reprise morose des cours dans les écoles techniques et professionnelles

Les élèves des écoles techniques et professionnelles de la commune urbaine de Kindia ont repris les cours depuis le 9 novembre dernier. Ce mercredi, 18 novembre 2020, le constat révèle un manque d’engouement autour de cette ouverture.

Rares sont des élèves qui ont repris le chemin des établissements. Pour certains responsables d’établissements, les élèves qui ne viennent pas n’ont pas compris le communiqué du MENA.

Depuis l’ouverture dans les écoles techniques et professionnelles, certains élèves sont toujours à la maison. De l’ENI en passant par l’école de la santé jusqu’au CFP, c’est le même constat. Sur 277 inscrits en 2è année, seulement 50 ont répondu présents, a indiqué Mamadou Camara, Directeur des Etudes de l’école Nationale d’Instituteurs de Kindia.

« Avec le communiqué du MENA, je ne pense pas si les élèves ont  bien compris. Sinon, depuis le 9 novembre, nous avons effectivement commencé les cours. Les professeurs viennent régulièrement mais le problème, c’est au niveau des apprentis. Aujourd’hui, sur un effectif de 277 apprenants, nous n’avons reçu que 50 élèves. Chaque jour les élèves nous appellent, eux mêmes, ils n’ont pas compris le communiqué du MENA. Ça concerne les élèves du pré-universitaire, pas l’enseignement technique », dit-il. 

Au Centre de Formation Professionnelle de Kindia, c’est pratiquement les mêmes réalités. Une morosité que tente expliquer le Directeur des Etudes et de stage de cet établissement.

« Ça peut s’expliquer de deux manières. La première, nous venons de sortir des élections présidentielles et il était prévu que les cours démarrent à partir du 16 novembre. Compte tenu de ce qui s’est passé, cette ouverture a été repoussée pour le 9 novembre et cette date coïncide à une période où pratiquement, les élèves viennent difficilement parce-que c’est au cours du mois. La deuxième raison, les parents qui doivent dépenser pour la rentrée scolaire de leurs enfants, s’ils n’ont pas de moyens, ce n’est pas facile qu’ils libèrent les enfants », expliqué Issa Sylla.

Hélène Maomy, élève-maître à l’ENI de Kindia décrit l’environnement qui règne dans sa salle de classe et demande à ses paires de venir à l’école.

« Les cours se passent très bien et nous évoluons de façon comme il faut. En outre, nous remarquons que les professeurs viennent régulièrement, seulement nos amis ne viennent pas et certains même pensent que l’ouverture des classes n’est pas effective. Je profite l’occasion pour leur dire de venir car, les cours ont déjà démarré ici », dit-elle.

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