Les pays d’Afrique australe ont accepté mercredi de déployer des forces pour aider à réprimer une insurrection djihadiste sanglante qui fait des ravages dans le nord du Mozambique au cours des trois dernières années.
Le bloc de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a « approuvé » le déploiement de la « Force en attente de la SADC en soutien au Mozambique pour lutter contre le terrorisme et les actes d’extrémisme violent à Cabo Delgado », a déclaré la secrétaire exécutive du bloc, Stergomena Tax, sommet d’un jour.
Elle n’a pas donné de détails sur l’effectif ou le calendrier du déploiement.
Un document divulgué plus tôt cette année recommandait d’envoyer environ 3 000 soldats dans la province de Cabo Delgado, où les insurgés ont pris le contrôle de villes et de villages, forçant des centaines de milliers de personnes à fuir leurs maisons.
La violence s’est intensifiée dans le nord du Mozambique, riche en gaz, depuis qu’elle a éclaté fin 2017, et l’on craint qu’elle ne se propage aux pays voisins.
Le 24 mars, des militants liés à l’État islamique ont lancé des attaques coordonnées contre la ville de Palma, dans le nord du pays, saccageant des bâtiments et assassinant des habitants alors que des milliers de personnes fuyaient dans les forêts environnantes.
L’assaut a marqué une intensification de la violence et a chassé environ 800 000 personnes de leurs maisons, selon les Nations Unies, et a coûté la vie à plus de 2 800 personnes, dont la moitié sont des civils.
Les dirigeants du Botswana, de la République démocratique du Congo, d’Eswatini, du Malawi, du Mozambique, de l’Afrique du Sud, de la Tanzanie et du Zimbabwe ont assisté aux pourparlers à Maputo.