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La Côte d’Ivoire intensifie les vaccinations contre Ebola après un deuxième cas

L’agence de santé des Nations Unies a déclaré mardi qu’un deuxième cas suspect d’infection par le virus mortel Ebola avait été détecté en Côte d’Ivoire.

Le porte-parole de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tarik Jasarevic, a déclaré qu’en date de lundi, il y avait eu un cas confirmé et un cas suspect, avec neuf contacts identifiés à ce jour. Aucun décès n’a été signalé.

Il a déclaré que l’OMS était « très préoccupée » par la capacité du virus à se propager dans le centre économique du pays d’Afrique de l’Ouest, Abidjan, avec une population de plus de quatre millions d’habitants.

Ebola, qui se transmet par contact étroit avec des fluides corporels, provoque une fièvre sévère et, dans le pire des cas, des saignements imparables.

Le cas confirmé a été identifié comme étant un Guinéen de 18 ans qui a voyagé par voie terrestre, arrivant à Abidjan mercredi dernier à bord d’un bus. Lorsqu’elle a quitté la Guinée, elle présentait déjà des symptômes qui ne cessaient de s’intensifier.

Elle a été admise à l’hôpital jeudi avec de la fièvre et reçoit actuellement un traitement.

« Les investigations préliminaires et le séquençage génomique pour identifier la souche montrent qu’il s’agit probablement de la souche Zaïre du virus », a déclaré Jasarevic à l’AFP. « Des investigations supplémentaires sont nécessaires pour confirmer ces premiers résultats. »

Cette souche était à l’origine d’une épidémie d’Ebola qui a duré quatre mois et qui a coûté la vie à 12 personnes en Guinée plus tôt cette année, qui a été déclarée terminée le 19 juin.

La même souche a tué plus de 11 300 personnes, principalement en Guinée, au Libéria et en Sierra Leone entre 2013 et 2016.

Jasarevic a déclaré qu’il n’y avait « aucune indication » que le cas en Côte d’Ivoire était lié aux cas en Guinée.

La Côte d’Ivoire a commencé à vacciner les populations à haut risque dans les 48 heures suivant la notification du cas confirmé.

Des habitants du quartier des Deux Plateaux de son quartier d’Abidjan faisaient partie des personnes vaccinées.

« Nous savons que le patient est resté ici (à Deux Plateaux) avant d’aller à l’hôpital, donc toutes les personnes autour qui sont les cas contacts ont dû être vaccinées », a déclaré le ministre ivoirien de la Santé, Pierre Demba.

« Nous prévoyons d’atteindre 2.000 personnes dans les prochains jours », a-t-il ajouté, y compris ceux qui ont voyagé avec la jeune femme infectée et ceux qui ont été en contact avec ces voyageurs.

Les doses de vaccins de l’OMS positionnées en Guinée ont été transférées en Côte d’Ivoire. Il y a maintenant 5 000 doses dans le pays – 3 000 doses d’un vaccin Johnson & Johnson et 2 000 doses d’un vaccin Merck.

Les experts utilisent la stratégie dite de vaccination en anneau, administrant des doses aux personnes qui ont été en contact avec un patient Ebola confirmé, ainsi qu’aux premiers intervenants et aux agents de santé.

Le cas d’Ebola en Côte d’Ivoire est le troisième cette année après la République démocratique du Congo et la Guinée.

Il s’agit du premier cas connu d’Ebola en Côte d’Ivoire depuis 1994.

Les responsables régionaux de la santé ont déclaré qu’ils s’efforçaient de retrouver les personnes qui auraient pu être en contact avec elle dans sa région d’origine, dans le nord de la Guinée.

Elle a parcouru plus de 1 500 kilomètres (930 miles) en bus pour rejoindre Abidjan.

« Actuellement, tous les membres de sa famille sont avec nous au centre d’isolement », a déclaré à l’AFP le directeur local de la santé, Mamadou Hady Diallo.

« Nous poursuivons les enquêtes pour identifier les contacts », a-t-il déclaré.