Des milliers de partisans du leader de l’opposition Ousmane Sonko ont manifesté mercredi à Dakar.
Ils ont dénoncé ce qu’ils ont appelé des manœuvres du président pour éliminer politiquement ses opposants. Leur protestation est intervenue après que le Conseil constitutionnel a rejeté la liste nationale de Yewwi Askan Wi, dirigée par le parti de Sonko. Cela signifie qu’il est interdit de participer à l’élection du 31 juillet, la figure de l’opposition a catégoriquement réaffirmé sa détermination.
« Désormais, dit Ousmane Sonko à ses partisans, restez à l’écoute. Nous vous donnerons des instructions claires, car le combat ne fait que commencer. Si le gouvernement décide d’éliminer la liste de Yewwi Askan Wi (la coalition d’opposition, ndlr) en les élections législatives, faites-lui savoir qu’il n’y aura pas d’élections au Sénégal. Ou s’il y a des élections, nous affronterons Benno Bokk Yakaar (la coalition au pouvoir, ndlr).
La décision de la plus haute juridiction a confirmé la décision du ministre sénégalais de l’intérieur qui a jugé la liste nationale tant du parti au pouvoir que du parti d’opposition « irrecevable ». Barthélémy Dias, maire de Dakar et membre de l’opposition a appelé le ministre à démissionner : « Nous exigeons la démission (du ministre de l’Intérieur Antoine Diome, ndlr). Et puisqu’il n’est pas capable de démissionner, nous exigeons que Macky Sall apporte en une personne responsable, une personne juste pour organiser les élections, car lui seul est un symbole vivant de l’instabilité qui peut régner au Sénégal.
Des millions d’électeurs – vivant dans les circonscriptions électorales, qui comprennent les 46 départements sénégalais et incluent les électeurs inscrits à l’étranger – se rendront aux urnes le mois prochain.
Afin de battre la coalition du parti au pouvoir qui domine actuellement l’Assemblée nationale, la coalition Yewwi Askan Wi et la coalition Wallu Sénégal de l’ancien président Abdoulaye Wade se sont associées pour les élections législatives du mois prochain.