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Les partisans de la coalition d’opposition guinéenne manifestent à Bruxelles

Des centaines de partisans de la coalition d’opposition guinéenne ont organisé dimanche une manifestation devant les bâtiments de l’UE à Bruxelles pour protester contre sa dissolution par la junte au pouvoir à Conakry.

Le rassemblement, par le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), a condamné la dissolution décrétée le 6 août et déclarée au mépris de la junte.

« La patrie ou la mort ! les organisateurs ont exhorté la foule, surveillée par un petit contingent de policiers belges.

Le rassemblement a exigé la sortie du chef de la junte, le colonel Mamady Doumbouya, qui a renversé l’ancien président Alpha Condé en septembre de l’année dernière.

Les manifestants du FNDC ont déclaré que, alors qu’ils saluaient initialement le Comité national de réconciliation et de développement (CNRD) au pouvoir de la junte et la fin du règne de Condé, la junte avait outrepassé les limites.

Des centaines de partisans de la coalition d'opposition guinéenne ont organisé dimanche une manifestation devant les bâtiments de l'UE à Bruxelles pour protester contre sa dissolution par la junte au pouvoir à Conakry.

« Nous allons essayer de dire aux autorités ici (dans l’UE) que, non, cela ne fonctionne pas en Guinée, non, il y a eu trahison », a déclaré un militant de la société civile guinéenne, Naby Laye Camara.

« Ils (le CNRD) ne sont pas venus pour la démocratie, ils sont effectivement venus pour confisquer le pouvoir et même la liberté des gens », a-t-il dit.

Amnesty International a déclaré que la dissolution du FNDC constituait une « atteinte grave » aux libertés d’association et de réunion pacifique inscrites dans la constitution guinéenne.

Le FNDC était à l’origine de manifestations interdites les 28 et 29 juillet au cours desquelles cinq personnes ont été tuées pour dénoncer la « gestion unilatérale de la transition » par la junte vers un régime civil.

La coalition de l’opposition a appelé à de nouvelles manifestations dans toute la Guinée mercredi.

S’ils étaient détenus, ils violeraient un ordre de la junte de mai interdisant toutes les manifestations jusqu’à la campagne électorale promise à la fin d’une période de transition de trois ans.