La junte au pouvoir au Mali s'est dissociée des sanctions imposées à la Guinée voisine, également dirigée par l'armée, par la Communauté des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).
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La junte malienne se désolidarise des sanctions ouest-africaines contre la Guinée

La junte au pouvoir au Mali s’est dissociée des sanctions imposées à la Guinée voisine, également dirigée par l’armée, par la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Le Mali et la Guinée, tous deux membres de la CEDEAO, sont suspendus de ses organes de décision pour sanctionner la prise du pouvoir par l’armée et son maintien au pouvoir sur ces pays.

Les militaires ont renversé les régimes civils en août 2020 au Mali et en septembre 2021 en Guinée.

Outre la suspension des organes de décision déjà en place, un sommet de la CEDEAO sans participation guinéenne ni malienne a décidé le 22 septembre de suspendre toute assistance et transaction financière avec la Guinée par les institutions financières de l’organisation.

Plusieurs personnalités ont également fait l’objet de sanctions individuelles.

Le gouvernement malien s’est dit « indigné » par ces mesures contre la Guinée, dans un communiqué publié mercredi soir sur les réseaux sociaux.

Exprimant une « solidarité sans faille » avec les Guinéens, le gouvernement malien « décide de se dissocier de toutes les sanctions illégales, inhumaines et illégitimes prises contre la république sœur de Guinée et n’y donnera pas suite.

La junte au pouvoir au Mali s'est dissociée des sanctions imposées à la Guinée voisine, également dirigée par l'armée, par la Communauté des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).

Il adoptera, « si nécessaire », des mesures pour assister la Guinée et contrecarrer les effets des sanctions.

La publication du communiqué précède la visite prévue jeudi au Mali de trois chefs d’Etat ouest-africains dépêchés par la CEDEAO pour tenter de résoudre une crise diplomatique avec un autre voisin, la Côte d’Ivoire.

Le Mali lui-même a été soumis de janvier à juillet par la CEDEAO à un sévère embargo commercial et financier punissant le projet de l’armée de rester au pouvoir jusqu’à cinq ans de plus. La junte dirigée par le colonel Assimi Goïta s’est depuis engagée sous la pression à organiser des élections en février 2024, et la CEDEAO a levé l’embargo.

Mais des sanctions individuelles restent en place contre les membres de la junte malienne.

La Guinée a été l’un des rares pays à faire preuve de solidarité avec le Mali face aux sanctions de janvier et a maintenu ses frontières ouvertes.

Le chef de la junte guinéenne, le colonel Mamady Doumbouya, a été reçu avec tous les honneurs par son homologue malien le 22 septembre, jour du sommet de la CEDEAO. Il a été élevé à la dignité de Grand-Croix de l’Ordre national du Mali.