Les autorités guinéennes ont offert mercredi une récompense équivalente à plus de 54 000 euros pour la capture du dernier ancien haut responsable de la dictature de Moussa Dadis Camara encore dehors après sa sortie de prison samedi lors d’une opération commando.
Des hommes lourdement armés ont extrait samedi Moussa Dadis Camara et trois autres prisonniers de la prison centrale de Conakry. Ils sont actuellement jugés pour un massacre commis en 2009 sous sa présidence, l’une des pages les plus sombres de l’histoire guinéenne.
Le raid a fait au moins neuf morts, selon le parquet.
Le capitaine Dadis Camara et deux autres prisonniers ont été repris le même jour.
Claude Pivi, l’un des hommes forts de la junte qui a dirigé la Guinée entre 2008 et 2009 sous la direction du capitaine Dadis Camara, dont il a été ministre, est toujours « activement recherché tant au niveau national qu’international », a déclaré mercredi le ministre de la Justice, Alphonse Charles Wright, dans un communiqué.
Les autorités offrent une récompense de 500 millions de francs guinéens (54 100 euros) « à toute personne qui aide ou facilite (son) arrestation », a-t-il précisé.
Un numéro vert a été mis en place et des mesures de protection particulières seront prises pour cette personne, a-t-il précisé. Il a ordonné aux procureurs de « faire tout leur possible » pour retrouver M. Pivi.
Dadis Camara, Pivi et neuf autres anciens responsables sont jugés depuis septembre 2022 pour une litanie de meurtres, d’actes de torture, de viols et d’autres enlèvements commis le 28 septembre 2009 et les jours suivants par les forces de sécurité dans et autour d’un stade de la périphérie de Conakry, où s’étaient rassemblés des dizaines de milliers de partisans de l’opposition.
