C’est dans un réceptif hôtelier à Conakry, que l’atelier international de renforcement des capacités techniques des organisations de la société civile sur le processus d’élaboration et la documentation budgétaire, s’est ouvert ce lundi matin sous la présidence du ministre du Budget, Ismaël Dioubaté.
Cet évènement organisé par le ministère du budget avec l’appui de l’Initiative Africaine Concertée sur la Réforme Budgétaire (CABRI), regroupe plusieurs pays africains dont le Bénin, la Tanzanie, la République centrafricaine et des membres du réseau panafricain CABRI. Ainsi, pendant 3 jours, les participants débattront essentiellement sur la transparence et la participation citoyenne sur l’élaboration du processus budgétaire et surtout sur l’implication réelle de la société civile.
A noter que cet atelier international s’inscrit dans le cadre du projet jumelage entre les directions générales du budget de la Guinée et celle de Bénin, appuyé par l’Initiative Africaine Concertée sur la Réforme Budgétaire. A cet effet, l’objectif principal est d’outiller les organisations de la société civile sur le processus d’élaboration du budget et la documentation budgétaire, afin de mieux jouer leur rôle.
Selon les organisateurs, cet atelier permettra aux participants de contrôler et évaluer mieux le financement public de l’Etat. Surtout, cela permettra aux organisations de la société civile de travailler étroitement avec le ministère des finances et l’Assemble Nationale pendant le cycle budgétaire.
A l’occasion de son discours de circonstance, le Ministre du Budget, également président de cette cérémonie d’ouverture, Ismael Diuoubaté, a rappelé l’importance de cet atelier en soulignant que la question de redevabilité du citoyen vis-à-vis du gouvernement en matière de finance publique est une préoccupation majeure de l’Etat, au regard de réduction de la pauvreté et du développement du débat citoyen.
C’est dans ce sens qu’il a rappelé que depuis 2010, le gouvernement s’est inscrit dans la perspective d’un budget ouvert et participatif pour le bien être de sa population.
Selon lui, cet engagement s’est traduit par la mise en place d’un nouveau cadre législatif et règlementaire qui érige la transparence la participation et la rédévabilité comme principes fondamentaux du système des gestion du finance publique.
« Les citoyens s’attendent de se réjouir pleinement des budgets de l’Etat, c’est pourquoi, c’est un devoir en tant que pouvoir public de fournir toutes les explications sur les choix budgétaire du gouvernement »
Plus loin, il assure que le gouvernement est déterminé à poursuivre les réformes des finances publique afin de renforcer la citoyenneté du budget et permettre à la population de se reconnaitre dans les politique publique de l’Etat.
Pour clore, le ministre a invité les différentes parties impliquées dans le projet de jumelage entre les directions générale de la Guinée et celle de Benin, appuyé par Cabri de finaliser plutôt possible un plan d’action.
Pour sa part, le responsable pour la transparence budgétaire et obligation de rendre de compte de CABRI, Michael Castro est revenu sur l’important de la participation de la société civile dans le processus d’élaboration et suivi du budget.
Pour M. Castro, c’est plus que nécessaire de renforcer les capacités techniques des organisations de la société civile afin qu’elles jouent leurs rôle entre gouvernant et gouverné.
En attendant le cours, il a fait un peu aperçu sur les thématiques qui seront abordés du 4 au 6 mars. Notamment : Transparence, participation et obligation de rendre compte ; Articulation des étapes de préparation et de suivi-évaluation de l’exécution de la loi des finances ; comment la société civile peut travailler le ministère des finances et l’Assemblée Nationale et enfin capacités de la société civile.
Bah Ibrahima