Une vingtaine d’universités françaises ont récemment enregistré leurs premières candidatures d’étudiants africains ayant fui le conflit en Ukraine.
Les étudiants africains qui ont fui la guerre en Ukraine pourraient-ils être autorisés à poursuivre leurs études en France ?
Une vingtaine d’universités françaises ont récemment enregistré leurs premières candidatures d’étudiants africains.
L’Unesco estimait en 2020 que 61 000 étudiants internationaux étaient inscrits dans les universités ukrainiennes.
Si les pays de l’UE ont pris des mesures d’urgence pour accorder une protection temporaire pouvant aller jusqu’à un an à tous les étudiants ukrainiens, ces étudiants subsahariens arrivés en Belgique ont dénoncé une politique européenne inégale qui pourrait briser leurs rêves d’éducation.
En effet, certains pays de l’UE exigent des non-Ukrainiens qu’ils prouvent qu’ils ne peuvent pas retourner dans leur pays d’origine de manière sûre et durable afin de rester. Alors que de nombreux étudiants africains partent à l’étranger parce que les programmes qu’ils suivent ne sont pas disponibles dans leur pays d’origine.
Premier pays d’accueil pour les étudiants africains subsahariens
Si le Conseil présidentiel français pour l’Afrique a lancé le mois dernier une initiative pour venir en aide aux Africains dont les études ont été perturbées par la guerre d’Ukraine, les associations accompagnant les étudiants concernés s’interrogent sur la durée du statut de protection temporaire.
Ils exhortent les ministères français des Affaires étrangères et de l’Intérieur à permettre à ceux qui le souhaitent de résider et d’étudier en France. A l’université de Strasbourg dans l’Est du pays, 29 étudiants non-ukrainiens se sont inscrits. Même s’ils viennent de pays francophones, ils suivront des cours de français à partir de mai prochain.
Selon l’Agence française pour la promotion de l’enseignement supérieur, l’accueil des étudiants internationaux et la mobilité internationale, la France a été le premier pays d’accueil des Africains subsahariens en 2018. Avec plus de 50 000 étudiants accueillis.