La Guinée équatoriale a déclaré qu’elle poursuivrait le propriétaire d’un pétrolier battant « frauduleusement » le pavillon de la nation centrafricaine qui s’est échoué le 16 avril au large de la Tunisie.
Le vice-président Teodoro Nguema Obiang Mangue a déclaré jeudi dans un communiqué que le pays avait également demandé « une collaboration internationale pour détecter les navires battant illégalement le pavillon de la Guinée équatoriale ».
« Désormais, tous les navires battant frauduleusement notre pavillon doivent être arraisonnés », a déclaré jeudi Rufino Ovono Ondo, ministre des Transports, sur TVGE, la télévision d’Etat. Le vice-président a également annoncé dans un tweet qu’une commission équato-guinéenne serait envoyée vendredi en Tunisie pour « participer à l’enquête ».
Le Xelo, qui quittait le port de Damiette en Egypte et se dirigeait vers Malte, a coulé dans les eaux tunisiennes où il s’était réfugié la veille en raison des mauvaises conditions météorologiques.
La cause du naufrage du pétrolier n’a pas été déterminée. Les forces de la marine tunisienne ont évacué les sept membres d’équipage avant que le navire ne coule et la justice du pays a ouvert une enquête pour déterminer les causes de cet accident. Elle dit vouloir également déterminer la nature de l’activité du pétrolier et son parcours ces dernières semaines.
L’équipage – quatre Turcs, un capitaine géorgien et deux Azerbaïdjanais – a été placé en garde à vue le 22 avril. Tunis a alors annoncé que le navire était vide, écartant tout risque de pollution, après avoir initialement assuré qu’il transportait 750 tonnes de diesel.