La junte au pouvoir en Guinée a accepté de remettre le pouvoir aux civils après deux ans, renonçant sous la menace de sanctions imminentes à diriger le pays pendant trois ans, indique un document de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).
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La junte guinéenne accepte de quitter le pouvoir après deux ans – CEDEAO

La junte au pouvoir en Guinée a accepté de remettre le pouvoir aux civils après deux ans, renonçant sous la menace de sanctions imminentes à diriger le pays pendant trois ans, indique un document de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

« Dans un compromis dynamique, les experts de la CEDEAO et de la Guinée ont élaboré conjointement un chronogramme (calendrier) consolidé de la transition étalé sur 24 mois », indique le document transmis vendredi à un correspondant de l’AFP et publié sur les réseaux sociaux par la junte.

Le document ne précise pas quand commence cette période de 24 mois.

Le colonel Mamady Doumbouya s’est engagé à remettre aux civils après les élections. La junte avait auparavant affirmé son intention de gouverner pendant trois ans, le temps qu’elle organise des élections crédibles et procède à d’importantes réformes nécessaires à ce qu’elle appelle une « refondation » de l’Etat guinéen.

La CEDEAO a déclaré qu’un tel retard était inacceptable. Le 22 septembre, les dirigeants des Etats membres réunis en sommet à New York sans la Guinée avaient donné un mois aux autorités pour présenter un calendrier « raisonnable et acceptable », faute de quoi des « sanctions plus sévères » que celles déjà imposées au pays seraient sois appliqué.

Le calendrier devrait être présenté au prochain sommet de la CEDEAO « pour son approbation afin de déclencher sa mise en œuvre », indique le document de l’organisation régionale.

La junte au pouvoir en Guinée a accepté de remettre le pouvoir aux civils après deux ans, renonçant sous la menace de sanctions imminentes à diriger le pays pendant trois ans, indique un document de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).
Guinea’s junta leader Col. Mamady Doumbouya watches over an independence day military parade in Bamako, Mali Thursday, Sept. 22, 2022. Malian authorities held a traditional military parade Thursday to make the country’s first independence day celebration since French troops departed after nine years of fighting Islamic extremists in its one-time colony. (AP Photo)

Un sommet ordinaire de la CEDEAO est prévu avant la fin de l’année.

Le colonel Mamady Doumbouya a pris le pouvoir par la force le 5 septembre 2021 en renversant le président civil Alpha Condé avec ses hommes. Il s’est depuis autoproclamé président.

Il s’est engagé à remettre aux civils après les élections. La junte avait auparavant affirmé son intention de gouverner pendant trois ans, le temps d’organiser des élections crédibles et de mener à bien d’importantes réformes nécessaires à ce qu’elle appelle une « refondation » de l’Etat guinéen.

La CEDEAO a déclaré qu’un tel retard était inacceptable. Le 22 septembre, les dirigeants des Etats membres réunis en sommet à New York sans la Guinée avaient donné un mois aux autorités pour présenter un calendrier « raisonnable et acceptable », faute de quoi des « sanctions plus sévères » que celles déjà imposées seraient appliquées.

Cependant, les ponts n’ont jamais été rompus et les autorités guinéennes ont réitéré leur disponibilité à coopérer avec la CEDEAO, qui a envoyé cette semaine une mission à Conakry pour élaborer un calendrier de compromis.

Le Premier ministre guinéen Bernard Goumou a déclaré jeudi que les autorités n’étaient « pas figées » sur le calendrier triennal.