La République démocratique du Congo court le risque de sombrer dans la violence et la crise nationale à l’approche des élections de décembre, selon un rapport de l’International Crisis Group (ICG).
L’ICG prévient qu’une élection mal organisée, associée à des violences qui excluent de nombreux citoyens du droit de vote, pourrait entraver les progrès de la RDC vers un avenir plus démocratique et une stabilité économique.
Alors que les dernières élections de 2018 ont marqué une transition pacifique du pouvoir avec l’entrée en fonction du président Félix Tshisekedi, le rapport de l’ICG, publié le 30 octobre, note une détérioration de la sécurité dans certaines parties du pays et un échec du boom minier à améliorer la vie de la population. Cependant, Tshisekedi a renforcé sa position en ajoutant des poids lourds politiques à sa coalition.
Le rapport met en évidence les défis rencontrés pour le bon déroulement des élections, notamment les tensions politiques croissantes, les défis logistiques et les problèmes de transparence avec la Commission électorale nationale indépendante. De plus, les combats entre les forces gouvernementales et les insurgés au Nord-Kivu et l’insécurité ailleurs présentent des risques.
L’application de la loi martiale dans deux provinces de l’Est, la répression des manifestations et la possibilité que les forces de sécurité commettent des abus pendant la campagne électorale sont d’autres préoccupations. L’ICG met également en garde contre des affrontements entre partisans du parti, une augmentation des attaques de groupes armés et des conflits violents dans les bureaux de vote.
La communauté internationale est appelée à encourager le gouvernement et l’opposition à trouver des compromis sur les questions controversées et à se tenir prête à servir de médiateur si les résultats des élections sont contestés, en particulier les puissances africaines influentes à Kinshasa et les acteurs occidentaux.