Le Général Mamadi Doumbouya est-il en passe de concrétiser son ambitieux programme énergétique à long terme ? Tout semble indiquer que oui.
Ce lundi 7 octobre 2024, lors de la visite du Ministre de l’Énergie, de l’Hydraulique et des Hydrocarbures, Aboubacar CAMARA, sur les sites des barrages de Souapiti et Kaléta, les populations riveraines ont été rassurées par la gestion exemplaire des ressources en eau. Le Ministre a souligné que son département, en étroite collaboration avec les directions des sociétés de gestion SOGES et SOGEKA, s’emploie à éviter tout déversement inopportun des eaux, malgré les fortes pluies qui s’abattent cette année sur l’Afrique de l’Ouest, apportant leur lot d’inondations. Grâce à cette vigilance, l’équilibre est maintenu, préservant ainsi les populations et l’environnement.
Mais au-delà de cette réponse aux préoccupations du moment dans la zone, une nouvelle pleine d’espoir pour notre avenir énergétique a été annoncée. Il y a peu, la Guinée se débattait avec une crise énergétique sans précédent. Aujourd’hui, elle fait figure de modèle de réussite. « Non seulement nous avons triomphé de cette crise, mais nous sommes désormais un exportateur d’énergie, aux pays voisins, notamment le Sénégal, la Guinée-Bissau, le Liberia, la Sierra Leone, la Côte d’Ivoire et bientôt la Gambie, contribuant ainsi au développement de nos voisins et consolidant notre rôle stratégique dans la sous-région », a indiqué M. CAMARA.
Comment un tel exploit a-t-il été rendu possible ?
C’est là l’œuvre d’une vision éclairée, portée par le leadership du Général Mamadi Doumbouya, qui a su insuffler une dynamique nouvelle à notre politique énergétique. Sous l’égide du Premier ministre et grâce aux efforts conjugués du département de l’Énergie, de la commission ad hoc, et de la compagnie nationale d’électricité EDG, une gestion rigoureuse des barrages hydroélectriques a été mise en place. Ce travail minutieux a permis d’optimiser l’usage de nos ressources en eau tout en préservant l’écosystème, assurant à la fois la sécurité des populations et l’efficacité de la production d’électricité.
Dorénavant, la politique énergétique ne se limite plus à satisfaire les besoins immédiats. Elle anticipe les défis futurs, garantissant la pérennité de notre indépendance énergétique. C’est dans ce cadre que des projets d’envergure, tels que Simandou 2040, prennent vie. Suite à la visite récente du Chef de l’État en Chine, le projet AMARIA a été relancé en ce début du mois d’octobre, avec une capacité de 300 mégawatts. Le ministère redouble d’efforts pour accélérer la mise en place du projet de ligne côtière, permettant de connecter les grandes villes et d’alimenter les activités minières stratégiques du pays.
En outre, les travaux avancés sur l’interconnexion énergétique entre la Guinée et le Mali, ainsi que la relance des projets solaires, témoignent de l’engagement ferme de l’État à diversifier nos sources d’énergie. Avec un potentiel hydroélectrique de 6 000 mégawatts, la Guinée se positionne aujourd’hui comme un leader incontournable en matière d’énergie dans la région.
Garanties pour les populations riveraines
Aux populations riveraines, le Ministre de l’Énergie a tenu à rappeler qu’elles n’ont aucune raison de s’inquiéter. La gestion des niveaux d’eau de nos barrages est encadrée de manière stricte, sous la supervision d’experts et en concertation avec les élus locaux. Des mécanismes de contrôle rigoureux sont en place pour garantir une utilisation responsable et sécurisée de cette ressource précieuse, tant pour la production d’électricité que pour la protection des communautés environnantes.
« Main dans la main avec vous, nous construisons ensemble une transition énergétique exemplaire, un avenir où l’abondance énergétique rime avec prospérité, sécurité et stabilité », a-t-il laissé entendre. La Guinée se distingue désormais, non seulement par la puissance de ses ressources, mais aussi par sa capacité à conjuguer développement économique et respect de l’environnement, ouvrant ainsi la voie à une croissance durable et inclusive.
Ahmadou Hamzah BAH