Le procès pour le massacre de 2009 en Guinée a repris lundi, à la suite d’une récente évasion qui a permis à des commandos armés de libérer l’ex-dictateur Moussa Dadis Camara et trois autres personnes, faisant neuf morts. L’incident, survenu il y a neuf jours, a suscité des inquiétudes quant à une éventuelle interruption du procès, ouvert en 2022 après plus d’une décennie d’attente pour les victimes.
Trois des accusés, dont Dadis Camara, ont été repris le jour même de l’évasion, tandis que le colonel Claude Pivi est toujours en liberté. Ces individus font face à des accusations liées à un massacre commis lors d’un rassemblement politique en 2009 sous la présidence de Dadis Camara, marquant l’un des chapitres les plus sombres de l’histoire de la Guinée.
La descente dans la prison du 4 novembre, orchestrée par des commandos armés, a accru les craintes de perturbation du procès. Cependant, lundi, le procès a repris après une suspension de trois semaines pour des raisons indépendantes. Dadis Camara et les deux autres hommes étaient présents au tribunal, mais des inquiétudes sont apparues car aucun des avocats de Dadis Camara n’a été autorisé à le contacter depuis l’évasion, ce qui constitue une « violation des droits de la défense », selon l’un de ses avocats, Pépé Antoine Lamah.
L’avocat du colonel Claude Pivi, Fode Kaba Cherif, a demandé le report du procès en l’absence de son client, plaidoyer auquel s’est opposé le procureur Alghassimou Diallo. L’audience a été ajournée à lundi après-midi.