La principale figure de l’opposition zimbabwéenne, Nelson Chamisa, a attiré dimanche des milliers de partisans enthousiastes à son premier rassemblement politique depuis la formation d’un nouveau parti il y a quelques semaines, alors que le pays se prépare pour des élections qui avaient été reportées en raison du COVID-19.
Chamisa a formé le parti Citizens Coalition for Change en janvier, rompant avec le parti d’opposition de longue date du pays, le Mouvement pour le changement démocratique, ou MDC.
L’avocat et pasteur de 44 ans a perdu une élection présidentielle contestée en 2018 face au président Emmerson Mnangagwa et la Cour constitutionnelle du pays a rejeté sa contestation du résultat.
Les tribunaux ont ensuite jugé que Chamisa n’était pas le chef légitime du MDC, une décision qui a confié le contrôle du parti à des rivaux considérés comme proches de Mnangagwa.
Chamisa n’était plus le chef des députés du MDC et n’était pas en mesure d’utiliser le siège du parti ou d’accéder au financement public du parti.
Beaucoup portaient les T-shirts et chapeaux jaunes du nouveau parti, abandonnant la couleur rouge associée au MDC.
Le Zimbabwe politiquement instable doit organiser des élections pour pourvoir plus de 130 sièges vacants au Parlement et au Conseil le 26 mars.
Les élections sont largement considérées comme un test pour les élections générales de l’année prochaine.
Si le parti de Chamisa est nouveau, les problèmes qui ont empêché l’opposition de prendre le pouvoir au Zimbabwe demeurent.
Il s’agit notamment d’arrestations, de détentions, de passages à tabac, de harcèlement et de prétendues forces de sécurité partisanes qui agissent en faveur du parti au pouvoir.
Chamisa a également répété dimanche les accusations selon lesquelles l’organisme de gestion des élections du pays envisageait de truquer les prochaines élections comme il l’aurait fait par le passé.
L’organisme nie les allégations.