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L’UA suspend le Burkina Faso suite à un coup d’État militaire

L’Union africaine a suspendu le Burkina Faso de toutes ses activités au sein de l’organisation continentale à la suite du coup d’État du 24 janvier qui a renversé le président Roch Marc Christian Kaboré.

Le Conseil de paix et de sécurité du bloc, composé de 15 membres, a déclaré lundi dans un message sur Twitter : « Le Conseil décide (…) de suspendre la participation du Burkina Faso à toutes les activités de l’UA jusqu’au rétablissement effectif de l’ordre constitutionnel dans le pays, », a annoncé dans un tweet le Conseil de paix et de sécurité, en charge des conflits et des questions de sécurité au sein de l’UA.

Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union africaine, avait déjà condamné le coup d’État.

Il s’agit de la deuxième suspension en une semaine après le coup d’État au Burkina Faso. La CEDEAO a été la première à suspendre le Burkina Faso. Une délégation de chefs de la diplomatie de la CEDEAO est arrivée lundi dans la capitale du Burkina Faso, Ouagadougou, pour des entretiens avec des membres de la junte, au pouvoir depuis une semaine.

Comme ses voisins le Mali et le Niger, le Burkina Faso est pris dans une spirale de violence depuis 2015, attribuée aux mouvements jihadistes affiliés à Al-Qaïda et au groupe État islamique qui a fait au moins 2 000 morts et 1,4 million de déplacés.

Une insurrection djihadiste qui s’est propagée au-delà de la frontière malienne a tué plus de 2 000 personnes et déplacé 1,5 million de personnes depuis 2015.

Depuis 2019, les attaques des unités mobiles de combat ont ciblé principalement les zones rurales du nord et de l’est du pays, alimentant les déplacements et les violences intercommunautaires.

Quelque 2 000 personnes ont été tuées, parmi les civils et les membres des forces armées.

Les militants islamistes se déplacent désormais librement sur des pans entiers du pays et ont forcé les habitants de certaines régions à se conformer à une version stricte de la loi islamique.

Pendant ce temps, la lutte continue de l’armée contre les islamistes a épuisé les ressources déjà maigres du pays.