L’Association des Professionnelles Africaines de la Communication Section-Guinéenne a animé une conférence de presse ce mercredi 27 mars 2024, à la maison de la presse de Conakry. Au cours de cette conférence, les panélistes ont souhaité voir plus de femmes journalistes exercer plus des genres journalistiques tels que : les chroniques et des enquêtes d’investigation.
Cette association est créée depuis 1988. Depuis lors, elle œuvre pour l’épanouissement des jeunes filles et femmes journalistes dans le monde des médias. Cette année, plus précisément en ce mois de mars qui est dédié mois de la femme. Hawa Camille CAMARA, Directrice Générale des Centres l’Autonomisation de Femmes et Filles, rappelle qu’ à l’heure venue dans le journalisme, qu’elles n’étaient pas nombreuses et qu’elles travaillaient en commun accord avec leurs confrères:
» À notre époque, nous travaillions dans la convivialité . À notre arrivée dans ce métier ce sont peu de femmes qui l’exerçaient. Des hommes avec lesquels nous travaillions, nous traitaient au mêmes pieds d’égalité. Dans un Guinée-soir par exemple, pendant la grande édition d’informations. Ce n’était jamais du désordre. Nous étions à égalité entre hommes et femmes. Nous étions comme çà dans la salle de rédaction. Je m’adresse aux jeunes femmes journalistes dans ce métier que nous avons deux défis relevés. D’abord le journalisme en tant que tel est très complexe . Avant c’était un métier quasi masculin. Ce sont des hommes qui exerçaient le journalisme. Donc il ya le défi de journalisme en tant que métier. Mais il y a le défi en tant que femme. C’est-à-dire tout ce qu’on veut avoir dans ce métier là avec des hommes qui sont avec nous, il faut faire du coude . On ne peut pas l’avoir facilement. Avant les femmes qui venaient dans ce métier avaient déjà une culture générale. C’est ce qui faisait qu’elles pouvaient s’imposer . De nos jours bien qu’ il y a des filles qui sortent dans des écoles mais elles aiment la facilité. Et pourtant, la facilité dans ce métier ne marche pas et je le dis toujours à la nouvelle génération », a-elle rappelé.
Poursuivant, elle interpelle les patrons des médias d’accorder plus de formations aux femmes journalistes:
» Des patrons des médias ont l’obligation de former leurs employées . Je voudrais saisir l’occasion d’aborder un sujet qu’on n’a pas encore abordé ici. C’est le respect de l’éthique et de la déontologie . Voici un grosse tare que nous avons . Quand nous voulons exercer ce métier, nous prêtons serment sur l’éthique et la déontologie comme le serment Hippocrate chez les médecins . J’insiste sur çà parce que l’éthique s’en va dans notre profession . De nos jours, il y a moins de moral, il y a moins de vertu . J’ interpelle la jeune génération surtout les jeunes femmes dans notre profession à avoir beaucoup de l’éthique, beaucoup de vertu pour bien exercer le journalisme « , a-t-elle recommandé la Directrice des Centres d’Autonomisation des Femmes et des Filles.
Pour terminer Saïkou BALDE , le Président de l’Alliance des Médias pour les Droits Humains en Guinée souhaite voir plus de femmes et de filles journalistes chroniqueuses d’analystes des faits politiques et enquêtrices d’investigation .
Aly Pires CAMARA pour linterieur.net